Les Haikus

 

 C’est toujours sur le fil que je peins. En situation de tension. L’œuvre est pour moi un équilibre de tensions.
Sur le fil tendu de la conscience
Sur le fil d’une découverte
D’un étonnement.

   Ceci est tout à fait manifeste dans la série des toiles que j’ai appelées « les grands haikus » de 2013 et 2014, « grand haiku brou ocre bleu », « grand haiku noir bleu vert », ainsi que la série des « nouveaux gestes de 2013 » et les « nouvelles matières », que le travail actuel prolonge avec « les nouvelles rivalités », sortes de « poèmes plastiques » dans lesquels peut-être mon expérience antérieure de l’écriture - en particulier poétique – rejoint ce que la peinture m’a fait découvrir, une autre façon de composer la toile, comme si chaque touche était là pour organiser une résonance inattendue … / Votre geste fait corps avec. En somme il n’y a pas « abstraction » mais corps à corps avec le monde, gestualité, matières « concrètes »,  réponses à des réalités dont nous faisons partie mais qui nous échappent sans cesse. Peinture est alors « le fil » qui nous relie au monde, aux autres, à tous les autres et nos situations de vie.  (FG)